C’est un morceau qui caracole en tête des charts français cet été, « Ani Kuni » de Polo & Pan reprend un chant traditionnel indien, déjà repris en 1973 par une artiste franco-israélienne… Quelques détails plus bas !
Histoire d’un chant
Ani couni chaouani (en arapaho : Ani’qu ne’chawu’nani’) est une prière traditionnelle autochtone originaire du centre des États-Unis. Souvent considérée comme une berceuse, le chant est une lamentation venant d’une cérémonie de danse des esprits.
On pourrait traduire comme qui suit :
- Ani’qu ne’chawu’nani’ : Père, aie pitié de moi,
- Awa’wa biqāna’kaye’na : Car je meurs de soif
- Iyahu’h ni’bithi’ti : Tout a disparu – je n’ai rien à manger
Il s’agit en quelques sortes de l’équivalent du « notre père » pour les catholiques.
L’original trouvé dans un vide grenier ?
On imagine les 2 compères de Polo & Pan aka Paul Armand-Delille et Alexandre Grynszpan, avoir dégotté ce disque improbable de Rika Zarai dans un vide grenier pour le prix de 1 euro.
Pour rappel, Rika Zarai était une artiste populaire en France dans les années 80, connue pour son engagement contre la médecine traditionnelle, en privilégiant la médecine non-conventionnelle et l’utilisation des plantes. En cette période où certains s’affirment anti vaccin, le clin d’oeil avec l’utilisation de ce sample par une artiste qui s’oppose à la médecine traditionnelle est trop beau !
Des origines Québécoises
Il faut cependant ne pas oublier de mentionner que ce chant indien a été repris pour la première fois par la chanteuse Québécoise Madeleine Chartrand en 1973. Merci M8TE !
Pour être plus précis, c’est Madeleine Chartrand (chanteuse québecoise) qui a repris ce chant indien d’amérique centrale en 1973 en format Pop-Psychédélique, qui ensuite à été repris par Rika Zaraï peu de temps après en Europe.
C’est très certainement de cette version que se sont inspirés Polo & Pan (le morceau a probablement été re-chanté car difficile à sampler avec les percussions qui viennent derrière)
Merci pour les précisions !
Moi j’ai connu ce chant en 1948 d’une copine au lycée de Tours. Nous avions 11 ans.. je n’en sais pas plus. Mais je n’ai jamais oublié ni l’air ni les paroles.
je l’ai appris au primaire en Alsace entre 1962 et 1967, pareil, je ne l’ai pas oublié.Je n’en connaissais ni le sens,ni l’origine.